Situé le long des routes nationale N2 (Libreville-Ndjolé-Mitzic-Oyem-Bitam) et N4 (OGOOUÉ-IVINDO en passant par Koumameyong), Lalara est un regroupement de villages qui dépend du canton Lalara, qui porte son nom, dans le département de l'Okano dont Mitzic est le chef-lieu, c'est dans la province du WOLEU-NTEM (G9).

Lalara s'est agrandi, devenant une circonscription administrative dotée du minimum vital pour l'épanouissement de sa population. On y trouve, en effet, motels, bars, restaurants, garages, vulcanisateurs et divers commerces (habillement, produits de base et de beauté, ...). Un essor qu'il doit à sa position d'épicentre des axes reliant Libreville aux provinces du WOLEU-NTEM (G9) et de l'OGOOUÉ-IVINDO (G6). Vu l'emplacement de Lalara, la population ira toujours grandissante, car les grands axes routiers attirent le monde. En plus, de nombreuses personnes viennent y chercher du travail dans les sociétés forestières environnantes.

Lalara, créé vers 1870, est entré dans l'histoire pour avoir abrité une base de l'armée française, chargée de combattre l'occupation allemande dans le WOLEU-NTEM au cours de la première guerre mondiale (1914-1918).

  Un peu d'histoire

  Les origines :

Lalara, cette bourgade doit son importance au carrefour que représente la Nationale N2 d'une part, et la Nationale N4 d'autre part. Le site tire son nom du cours d'eau Lalara - qui y coule -, le plus important affluent de l'Okano, qui se jette dans l'Ogooué non loin du village Alembé.

Mais Lalara est surtout un pan de l'histoire mondiale, puisqu'il a joué un rôle important durant la première guerre mondiale (1914-1918). Ce fut, en effet, l'une des trois bases militaires françaises - les deux autres étaient Mitzic et Oyem - chargées de bouter les troupes allemandes hors du WOLEU-NTEM. Ces combats, selon les manuels d'histoire, se sont déroulés le 6 septembre 1914, sur la colline du village Mimbeng, dans le canton Ellelem (département du Woleu, à 42 km d'Oyem).

Pour la petite histoire, Français et Allemands se disputèrent le WOLEU-NTEM, morceau de territoire qui faisait partie du Cameroun. On l'appelait alors "le nouveau Cameroun". Après la défaite des troupes allemandes entre Oyem et Mitzic en 1914, le général Aymérich récupérait le WOLEU-NTEM et le restituait à l'Afrique Équatoriale Française (AEF) en 1916, après l'achèvement de la conquête du Cameroun. C'est donc en souvenir de la guerre 1914-1918 que fut érigé sur le lieu de la bataille, en septembre 2007, le Mémorial de Mimbeng, site classé monument historique à la fin de la deuxième guerre mondiale.

Erigés pour combattre l'occupation allemande au nord du Gabon, les anciens camps militaires furent supprimés en 1925, d'après les manuels didactiques. S'en suit l'implantation, sur le site de Lalara, d'une vague importante de population venue d'horizons divers, attirée par l'intense exploitation forestière et ses activités annexes dans la région.

  Les autochtones :

Les premiers habitants de Lalara et leurs descendances sont des Fang, en provenance du nord, vers le 18ème siècle. Chassés par l'Obann (les razzias, en Fang), ils marchèrent longtemps avant de s'installer sur cette partie du pays, à la recherche de la paix et d'un mieux-être, explique Grégoire Mintsa Mi N'Nang, ancien maire de la commune de Mitzic et ancien député.

À sa fondation dans les années 1870, poursuit-il, le village Lalara s'appelait Oveng-Mendoung (deux essences de la forêt gabonaise). Ses fondateurs appartiennent à la tribu Bekwègn. Les pionniers du village, qui vivaient d'agriculture, de chasse, de pêche et de cueillette, avaient pour chef Mvong Eyegue. « À cette époque, il n'était pas chose aisée de partir d'Oveng-Mendoung, aujourd'hui Lalara, pour un autre village et vice-versa, par manque de routes commodes », explique M. Mintsa Mi N'Nang.

Et d'ajouter que ces difficultés de déplacement se faisaient beaucoup sentir lorsqu'il fallait voyager à destination de Ndjolé - la ville la plus proche - pour se ravitailler en produits de première nécessité. « On y vendait également l'ivoire, le caoutchouc... sans oublier que Ndjolé était aussi un poste de commerce des esclaves », rappelle l'ancien édile et parlementaire.

PS : Merci de nous contacter si vous souhaitez contribuer à l'amélioration des informations de cet article. Votre contribution sera la bienvenue !